Tzvetan Todorov est directeur de recherches au CNRS. Parmi ses nombreux ouvrages, Eloge de l'individu, Essai sur la peinture flamande de la Renaissance (Adam Biro, 2000), Mémoire du mal, tentation du bien (Laffont 2000). Il a récemment publié un livre d'entretiens avec Catherien Portevin, Devoirs et Délices, une vie de passeur (Seuil, 2002).

Robert Legros est professeur de philosophie à l'Université de Caen et à l'Université livre de Bruxelles. Il est notamment l'auteur de L'Idée d'humanité et de L'avènement de la démocratie (Grasset, 1990 et 19999).

Bernard Foccroule est depuis 1992 directeur du Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelle. Organiste, compositeur, professeur d'analyse musicale au Conservatoire de Liège, il a réalisé une trentaine d'enregistrement, dont l'intégrale de l'œuvre d'orgue de J.S. Bach.

RÉSUMÉ : Montre comment, à partir de la fin du Moyen Age, l'art dans ses représentations mute, se détournant du sacré pour s'attacher à représenter l'ici-bas. Progressivement, l'expression de la réalité humaine dans l'art prévaut sur le message sacré.

ARGUMENTAIRE : Entre la fin du Moyen Age et le début de l'époque moderne, tous les arts traversent une profonde mutation : ils se détournent de leur vocation sacrée pour s'intéresser à l'humain dans ce qu'il a de plus singulier. Les portraits de Van Eyck, les premiers opéras de Monteverdi, les Essais de Montaigne ou le Robinson Crusoé de Defoe y témoignent de cette invention esthétique de l'individu moderne, et c'est dans cet esprit qu'ils sont ici revisités par Tzvetan Todorov, Bernard Foccroulle et Robert Legros.